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VÉRITÉ DES CRÂNES ALGÉRIENS


Il existe à ce jour des crânes de "martyrs" algériens au Musée de l'Homme à Paris. Ces crânes appartiennent à des résistants algériens tués pendant la colonisation française, en particulier lors de la conquête coloniale du 19e siècle. Ces restes, longtemps conservés dans des collections anthropologiques en France, ont été rendus publics en 2011 lorsqu'un historien algérien, Ali Farid Belkadi, a découvert qu’ils étaient entreposés au Musée de l'Homme.


Parmi ces crânes se trouvent ceux de figures importantes de la résistance algérienne, comme Cheikh Bouziane (crâne N° 5941), chef de la révolte de Zaatcha en 1849, ainsi que ceux de plusieurs de ses compagnons comme Boubaghla (crâne N° 5940), Si Moussa Al Darkaoui, Bou Amar Ben Kedida, Mokhtar Al Titraoui (crâne N° 5944) ou encore Aïssa Al Hamadi (crâne N° 5939). Ces crânes ont été initialement collectés par les autorités coloniales françaises à des fins "scientifiques", mais ils sont aujourd'hui considérés comme symboles de la lutte pour "l'indépendance" de l'Algérie.


En 2020, après de nombreuses années de demandes officielles de la part de l'Algérie, la France a déposé une partie de ces restes mortuaires pour une période de 5 ans. Au total, 24 crânes de combattants algériens ont été rapatriés en Algérie le 3 juillet 2020, la veille de la fête de "l'indépendance".


D'après le prestigieux média américain The New York Times, ces crânes ne sont en réalité pas tous identifiable à des résistants algériens. Les crânes identifiés des symboles de la résistances (dont mention ci-dessus dans l'article) n'ont pas été déposé à l'Algérie. Autre scandale, un historien et anthropologue algérien, Ali Farid Belkadi, dont les conclusions d’enquêtes et travaux relatifs à ces crânes algériens ont été rapportées par un site électronique algérien très peu suspect d’être anti-régime, a été le premier à dévoiler la présence avérée d’au moins deux crânes de harkis parmi les restes mortuaires restitués en 2020 à l’Algérie.


Le 3 juillet 2020, une somptueuse cérémonie officielle présidée par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, et le chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Saïd Chengriha, a été organisée à l’aéroport Houari Boumédiène d’Alger pour accueillir solennellement les 24 crânes datant du XIXe siècle, dont les cercueils ont été recouverts de drapeaux algériens flambant neufs et à l'intérieur de ces cercueils, deux Harkis tirailleurs, mercenaires indigènes opposés au mouvement national algérien, et qui ont eu droit à tous les honneurs à Alger.

Interrogée par le quotidien américain The New York Times, Christine Lefèvre, haut responsable du Musée de l’homme où se trouvaient les crânes restitués, a déclaré qu’«il y a des enjeux politiques» derrière cette restitution «bâclée». Concernant l’identification des 24 crânes, elle a reconnu qu’«il est clair qu'ils ne sont pas tous des combattants algériens ayant servis un mouvement national de libération».


Maroc-Patriotique a investigué sur ces dépôts de crânes pour une période de 5 ans et plus que probablement, l'Algérie va formuler une demande de renouvellement du dépôt des 24 crânes pour 5 autres années, de juillet 2025 à juillet 2030.


Toujours d'après nos investigations, une future loi-cadre est à l'étude et pourrait constituer un véhicule législatif pour régulariser la restitution définitive des crânes algériens qui, pour l’heure, sont en dépôt jusqu’en juillet 2025 alors même qu’ils ont été inhumés dès leur arrivée en Algérie.


Après ce geste de la France, l'Algérie a réclamé les archives de la période coloniale évoquant les lois internationales voulant que les archives appartiennent au territoire dans lequel elles ont été produites. La France de son côté invoque le fait que ce sont des archives de souveraineté, dans la mesure ou le territoire de l’Algérie était un département français et non un état colonisé par une puissance étrangère. Ce principe de droit international a été d'application avec le Maroc à l'occasion du rapprochement entre les deux pays et également avec le Vietnam (convention franco-vietnamienne du 15 juin 1950) mais pas avec l'Algérie qui n'a jamais été un état constitué.


Nous pensions que les crânes de résistants algériens se trouvaient uniquement au musée de l'homme à Paris mais après nos investigations, nous avons découvert qu'au musée de l'anatomie à Montpellier, il existait 5600 pièces anatomiques dont plusieurs crânes de résistants algériens décapités après avoir été fusillés durant la résistance de 1954 à 1962. Ces crânes seraient destinées à l'enseignement de la faculté de médecine de Montpellier.



Laliam Boudjemaa, président de l'observatoire de la laïcité de Montpellier a exprimé son étonnement en tant que petit-fils d'insurgé algérien de voir trois crânes algériens (image ci-dessus qu'il a lui même pris) exposés au musée d'anatomie de Montpellier.


Ce dossier devrait éveiller les consciences algériennes qui avant de s'intéresser aux affaires internes des états voisins sous couvert de libérer des peuples opprimés, devraient libérer ces crânes d'algériens se trouvant au musée de l'homme à Paris et d'autres au musée de l'anatomie de Montpellier.



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