UN NAVIRE DE BEJAIA À ASHDOD
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Une récente controverse a secoué l’opinion publique et internationale, mettant en lumière des incohérences notables dans le discours du régime algérien concernant ses relations avec Israël. Le 11 avril 2025, le cargo Captain Christos a accosté au port algérien de Béjaïa, avant de faire escale au port israélien d’Ashdod le 18 avril. Cette séquence, documentée par des plateformes de suivi des navires, soulève d’importantes questions sur la nature de la charge transportée et sur les pratiques réelles du régime algérien, en contradiction avec son discours officiel affirmant un rejet absolu de toute normalisation avec Israël.
Le gouvernement algérien tient un discours où il prétend qu'il a toujours été un fervent défenseur de la cause palestinienne, se posant comme un rempart contre toute forme de rapprochement avec Israël. Dans cette optique, l’Algérie adopte une position où il dit s'inscrire parmi les pays les plus opposés à la "normalisation" des relations diplomatiques ou toutes autres relations avec l’État hébreu, affirmant régulièrement son soutien indéfectible aux Palestiniens. Cette position est également partagée par une large majorité de la population.
Ainsi, la récente escale du Captain Christos dans un port israélien soulève un certain nombre d’interrogations. Ce cargo, qui a quitté le port de Béjaïa en Algérie, a-t-il transporté des marchandises à destination d'Israël ou d'un autre pays impliqué dans des transactions commerciales indirectes avec l’État hébreu ? Les autorités algériennes, dans leur silence, n’ont fourni aucune explication claire à ce sujet, laissant place à de multiples spéculations.
Si l’Algérie rejette formellement toute relation officielle avec Israël, cet incident met en lumière des pratiques qui semblent contredire cette position. Plusieurs analystes et militants ont soulevé des doutes concernant les circuits commerciaux indirects qui pourraient exister entre l’Algérie et Israël, notamment à travers des intermédiaires ou des sociétés enregistrées dans des pays tiers. Ce type de transactions, bien que difficilement vérifiable sans enquête officielle, semble tout à fait plausible dans le cadre d'un commerce international complexe.
Des voix se sont élevées pour exiger une enquête transparente sur le trajet du cargo Captain Christos avant et après son escale en Algérie, et sur la nature exacte de sa cargaison. Si cette cargaison a été destinée à Israël ou a transité par un autre pays impliqué dans des échanges avec Israël, il s’agirait d’une violation implicite de la politique algérienne de "non-normalisation", et cela aurait des répercussions majeures sur la crédibilité du régime dans le monde arabe.
⇅ Discharged - Le déchargement de marchandises depuis un navire et le chargement ensuite puisque le cigle flèche vers le haut et flèche vers le bas le précède
Dans le cadre de notre enquête, nous avons scruté plusieurs plateformes de suivi maritime telles que marinetraffic.com, myshiptracking.com et shipnext.com. Nos recherches ont permis de constater que le navire Captain Christos était répertorié avec le statut ⇵ "Discharge". Le cigle ⇅ est utilisé dans le vocabulaire portuaire pour désigner le processus de déchargement des marchandises suivies du chargement de nouvelles cargaisons. Cette information met en lumière un élément crucial : le navire a clairement chargé des marchandises à Bejaia avant de prendre le cap vers Ashdod, en Israël. Ce constat renforce l’hypothèse que des échanges commerciaux ont bien eu lieu, en dépit des déclarations officielles de l'Algérie concernant son refus de toute relation avec Israël.

L’absence de commentaire officiel sur cet incident est un facteur aggravant. Le silence des autorités algériennes, qui n’ont pas fourni d’explications ni de détails sur la situation, ne fait qu’alimenter les critiques et la méfiance à l’égard de la transparence du gouvernement. En période de tensions médiatiques et politiques liées aux relations entre d’autres pays arabes et Israël, cet incident pourrait être perçu comme une preuve d’une double réalité : un discours public virulent contre Israël, mais des pratiques en coulisses beaucoup plus ambiguës.
Cela soulève des questions essentielles sur la gouvernance et la politique étrangère du pays. Le régime algérien semble jouer un double jeu, où le discours officiel se veut anti-israélien, mais où des pratiques commerciales indirectes pourraient contourner cette posture en apparence inflexible. Si tel est le cas, cela jette un doute important sur l'intégrité de la politique algérienne à l'égard de la Palestine et de la question israélienne.
Ce scandale confirme que le régime militaire algérien n’est rien d’autre qu'un marchand de la détresse des peuples, avec une machine de propagande destinée à une consommation purement interne, pour distraire le peuple de ses véritables crises : répression des libertés, effondrement économique, etc.
Et ce qui est ironique, c’est que ce même régime, qui prétend combattre toute relation avec Israël, n’a jamais osé appeler ses citoyens à manifester devant les ambassades étrangères, ni à revendiquer un boycott réel des intérêts partagés avec les pays qu’il critique en public mais fréquente en secret. Le masque est tombé.
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