TEBBOUNE AGITE LE DRAPEAU BLANC DEVANT LA FRANCE
- 24 mars
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Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a récemment pris la parole lors d’une interview télévisée visant à apaiser les tensions diplomatiques avec la France. Cette crise, la plus grave entre les deux pays depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962, a été marquée par le rappel de l’ambassadeur algérien et l’emprisonnement de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. En s’adressant directement à Emmanuel Macron, Tebboune cherche à rétablir le dialogue en excluant tout autre interlocuteur français, notamment certains membres influents du gouvernement et de l’opinion publique française qui prônent une position ferme vis-à-vis d’Alger.
Lors de cet entretien, le président algérien a affiché un optimisme démesuré sur la situation économique et sociale de son pays, minimisant les difficultés existantes et affirmant que les défis restants seront surmontés d’ici fin 2025. Il a également tenté de rejeter la responsabilité de la crise actuelle sur l’extrême droite française, qu’il accuse de manœuvres hostiles contre l’Algérie. Pourtant, cette crise a été déclenchée par Alger en réponse à la reconnaissance par Paris de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, ainsi qu’à l’incarcération de Boualem Sansal pour ses propos sur les frontières maroco-algériennes.
Dans un retournement surprenant, Tebboune a modéré sa position sur le Sahara occidental. Alors que l’Algérie dénonçait jusque-là avec virulence la décision française, il affirme désormais que cela ne concerne pas son pays, mais plutôt l’ONU. Il admet même que la France a toujours eu une relation privilégiée avec le Maroc sur cette question et que cela ne devrait pas poser problème à l’Algérie, contrairement à ce que la propagande officielle avait laissé entendre jusque-là.
Trois conséquences majeures sont attendues à la suite de cette déclaration :
Boualem Sansal pourrait être libéré prochainement, probablement avant l’été, sous la pression française.
L’Algérie pourrait accepter le retour de ses ressortissants sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
L’ambassadeur algérien en France devrait bientôt retrouver son poste, marquant la volonté d’Alger de clore cette crise.
En somme, Tebboune opère un revirement stratégique sous la pression de l’armée et du contexte international, cherchant à calmer les tensions avec Paris tout en tentant de préserver l’image de son régime.
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