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POURQUOI LE RÉGIME SOUTIEN LE POLISARIO ?

  • 22 mars
  • 2 min de lecture

Le soutien de l’Algérie au Polisario est une stratégie de survie pour le régime militaire algérien. Bien que l'Algérie se présente comme une république démocratique avec un président élu, la réalité est très différente. Le pouvoir réel est exercé par un groupe de généraux, souvent appelés "le pouvoir derrière le pouvoir". Depuis la libération en 1962, l'armée a joué un rôle central dans la gestion du pays, et ce contrôle s’est renforcé après la guerre civile des années 1990. La figure du président algérien, qu'il s'agisse d’Abdelaziz Bouteflika (1999-2019) ou de son successeur actuel, Abdelmadjid Tebboune, est souvent vue par l'opinion internationale comme une marionnette du pouvoir militaire.


Le soutien du régime militaire au Polisario n’est pas uniquement une question de solidarité avec la population sahraouie dans les camps de Tindouf ou une position idéologique purement désintéressée, mais un choix pragmatique du régime pour maintenir son pouvoir et son influence dans un environnement géopolitique complexe.


L’Algérie est confrontée à des revendications d’indépendance régionales internes, notamment en Kabylie au nord et, au sud, avec les Touaregs ainsi que les sahraouis algériens.


Selon les experts, le soutien au Polisario, un héritage empoisonné de Boumediene et de l’ex-dictateur libyen Mouammar Kadhafi, est un moyen pour le régime algérien de montrer qu’il reste fidèle à ses principes fondamentaux lui permettant de justifier son pouvoir dans un pays où l’opposition et les critiques sur la gestion interne sont constants.


Dans le même contexte, au-delà du prétexte idéologique, le soutien au Polisario sert à détourner l’attention du peuple algérien des problèmes internes.


Dirigée aujourd’hui par le général Saïd Chengriha, chef de l’ANP, et son assistant, le président Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie fait face à de nombreux défis socio-économiques : chômage élevé, corruption, mauvaise gestion des ressources naturelles (pétrole et gaz), pauvreté, et un système politique verrouillé. La question sahraouie est utilisée pour occulter les problèmes internes en focalisant le débat public sur un dossier extérieur.


L’armée algérienne, qui reste l’institution centrale du pouvoir, utilise cette politique étrangère comme un « outil de contrôle social », en maintenant un sentiment d’ « unité nationale » autour d’un ennemi commun et en invoquant une cause qui touche les valeurs profondes de la nation algérienne, comme la décolonisation. Cela renforce l’image de l’armée comme protectrice de l’intégrité nationale et de la souveraineté, tout en masquant les faiblesses internes du régime.


Le régime algérien feint pour autant d’ignorer la nouvelle réalité géopolitique: Les Etats-Unis, la France, l’Espagne, l’Allemagne, les monarchies du Golfe, la majorité des pays africains et asiatiques, ont déjà tranché cette question obsolète du Sahara marocain et, dans un avenir proche, le Polisario sera inscrit sur la liste des organisations terroristes des Nations Unies, telles que le Hamas, le Hezbollah Libanais, les Houthis et les milices de l’Iran.

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