LE MAROC EST-IL À RISQUE TSUNAMI ?
- 15 mars
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Alors que la ville d’El-Jadida participe au projet « Coastwave » pour obtenir la labellisation « Tsunami Ready », le Maroc est-il menacé par des tsunamis à l’avenir ? Et comment peut-il se prémunir contre une telle catastrophe ?
« Itinéraire d’évacuation… » ; « Évacuation de la route… ». Ces messages que l’on peut apercevoir sur des panneaux installés dans certaines zones de la ville d’El-Jadida ont semé la panique auprès des riverains et des internautes, qui ont imaginé l’arrivée imminente d’un tsunami sur nos côtes.
Quelques heures après la diffusion de ces rumeurs, des démentis relayés par la presse ont expliqué que l’installation de ces panneaux s’inscrit dans le cadre du projet scientifique « Coastwave », sous la tutelle de la Commission Intergouvernementale Océanographique de l’UNESCO pour sensibiliser la population au risque côtier.
Ces panneaux ne seraient donc pas liés à l’approche d’un tsunami sur nos côtes. En effet, les experts questionnés sur un tel risque au Maroc sont unanimes. Il est peu probable qu’un événement de cette ampleur frappe les côtes marocaines prochainement.
Les niveaux bas de la mer qui ont été observés sur plusieurs segments côtiers en Méditerranée, ainsi qu’en Atlantique, s’expliquent par des facteurs qui se superposent, tels que la position de certains astres, la pression atmosphérique actuellement localisée dans le bassin méditerranéen, le changement des courants marins ou encore la distribution de la température à l’échelle planétaire, nous explique Nacer Jabour, responsable de la Division de l’Institut National de Géophysique au Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique.
Un précédent de Tsunami au Maroc en 1755
« Les failles connues au large du Maroc ne laissent pas penser qu’un grand tsunami est particulièrement probable. En comparaison, des pays comme le Japon, l’Indonésie, le Chili, le Pérou… sont situés proches de grandes failles très actives que l’on sait produire de grands séismes tsunami-géniques. Ce n’est pas le cas du Maroc, où les failles connues sont de tailles plus modérées ». Mais si toutefois un événement semblable à celui de 1755 venait à se reproduire, « toutes les côtes marocaines seraient probablement touchées, les plus grandes amplitudes seraient sur la côte atlantique Nord », ajoute le spécialiste.
Le Maroc est-il paré pour la menace ?
Serions-nous informés à l’avance ? Sommes-nous suffisamment préparés en cas d’alerte ? S’il n’est pas possible de prédire un séisme, les scientifiques peuvent estimer l’amplitude d’un tsunami quelques minutes après. Les Centres fournisseurs d’alerte régionale de tsunamis (présents en France, Grèce, Turquie, Italie, Portugal) donnent l’alerte en quelques minutes. Celle-ci est ensuite gérée localement. Le CNRST peut ensuite relayer le message d’alerte vers les points côtiers qui se chargeront de la diffusion et de la répétition des communications, explique Nacer Jabour.

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