Surnommé "Bou Hmara" pour son caractère modeste et le fait qu'il montait à dos d'une ânesse, contrairement aux Sultans et aux gens du Makhzen, à cheval.
Cela lui a permis de montrer aux marocains, qu'il était proche du peuple, mais rapidement il remplaça son transport à l'ânesse par des chevaux comme les Sultans et par un prestige rayonnant.
De son nom Jilali ben Driss Zerhouni, il usurpa son identité pour faire croire qu'il est le véritable Sultan, en se faisant passer pour le fils aîné du Sultan Hassan Ier et ainsi de porter atteinte au Sultan Moulay Abdelaziz, faisant croire que ce dernier serait un imposteur ayant accédé au trône grâce à Ba Ahmed (chambellan de Hassan Ier).
Grâce à sa ruse, il réussit à être proclamé Sultan de l’Empire Chérifien dans une partie du Maroc en se faisant passer pour Moulay M'Hamed qui était le fils aîné du Sultan.
Il réussit à vaincre les armées du Makhzen et à s'imposer rapidement comme un véritable Sultan, ayant des revenus, son propre Makhzen ainsi que son propre harem.
De son côté le Sultan Moulay Abdelaziz mena une véritable guerre contre Bou Hmara, après plusieurs années, le pouvoir impérial marocain réussit à capturer le Bou Hmara qui sera emmené en 1909 à Fès, sous les ordres de Moulay Abdelhafid.
Enfermé dans une cage pendant plusieurs jours, il sera humilié par le Makhzen d'Abdelhafid en place publique à Fès, qui se vengea en arrachant les têtes de ceux qui ont participé aux côtés du Bou Hmara. Chaque jour, des femmes, des hommes se faisaient torturés sous les yeux des fassis qui prirent plaisir à en faire une attraction et une fête. Les têtes de ceux qui ont tenu tête au pouvoir du Sultan se trouvèrent accrochées à Bab Mahrouk.
Il a fallu l'intervention des puissances mondiales pour demander au Sultan de le torturer, ce qui précipita la chute du Bou Hamra, car le Sultan Moulay Abdelhafid ne voulait pas voir le Bou Hamra recevoir un exil ou une protection décida de l’exécuter. Il sera envoyé aux lions, mais arrivera à s'en sortir par une simple blessure, c'est alors que Moulay Abdelhafid ordonna qu'il soit abattu par balle.
Comme quoi usurper une identité ou un rang étaient déjà contraire à la monarchie