Le modèle marocain promeut les chantiers à fort potentiel en tant que préalable à tout développement.
• La mise en œuvre, en 2008, du Plan Maroc Vert a permis d’ériger l’agriculture en tant que moteur de la croissance économique15, de développer fortement les exportations16 et de lutter contre la pauvreté dans le milieu rural. Pour rendre le secteur agricole résilient et durable, le Maroc a entamé une nouvelle stratégie dénommée « Génération Green 2020-2030 ».
• Le Plan Halieutis 2009-2020 constitue la première stratégie intégrée de la pêche et de l'aquaculture au Maroc, visant la durabilité de la ressource, la performance et la compétitivité du secteur. L’implémentation de ce Plan a eu pour effet de doubler, entre 2010 et 2021, le PIB de la pêche et les exportations des produits de la mer. /
• La politique volontariste de valorisation et de transformation des ressources minières, poursuivie depuis le début des années 2000, a permis au Maroc de détenir 20% de la part du marché mondial des phosphates, 38% de l’acide phosphorique et 26% des engrais phosphatés en 2022.
• Le Royaume dispose, depuis 2009, d’un nouveau modèle basé sur l’efficacité énergétique, qui ambitionne à l’horizon 2030 d’économiser 20% de la consommation d'énergie et de porter la part des énergies renouvelables dans la capacité de production électrique nationale à 52% (actuellement, cette part avoisine 40%). Il abrite plusieurs parcs éoliens, notamment, celui de Tarfaya mis en service en 2014, considéré comme le plus vaste en Afrique et depuis 2018 l’un des plus grands complexes mondiaux de production électrique à partir de l’énergie solaire ("Noor" avec une capacité avoisinant 600 MW). Avec son « Offre Maroc », annoncée le 11 mars 2024, le Maroc entend se placer dans le club des pays à fort potentiel dans la filière d’avenir de l’hydrogène. Il pourrait capter entre 4 et 6% du marché mondial de l'hydrogène vert à l'horizon 2040.
• Le Maroc a adopté un ensemble de stratégies ayant permis le développement des métiers mondiaux du Maroc, à savoir :
l’automobile : le Maroc s'est imposé, en l'espace d’une décennie, comme un acteur de l'industrie automobile mondiale. Il figure, depuis 2021, dans le top 25 des constructeurs automobiles dans le monde et 2ème en Afrique ;
l’aéronautique : en à peine deux décennies, le Maroc a pu intégrer le cercle fermé des sous-traitants aéronautiques mondiaux et occuper le premier rang en Afrique en la matière ;
l’agroalimentaire : représentant près de 24% de la valeur ajoutée du secteur industriel, cette industrie occupe une place de choix dans la structure de l’économie marocaine, en raison de sa contribution à la sécurité alimentaire, à la création d’emplois, à la croissance et aux échanges commerciaux ;
le textile et le cuir : premier pourvoyeur d’emplois industriels du pays avec une part de 25%, ce secteur est en phase de restructuration et d'adoption de nouveaux business models, visant la personnalisation de la production selon la demande et la promotion de la production écoresponsable ;
l'électrique et l'électronique : cette filière a connu une dynamique soutenue au cours des deux dernières décennies grâce à l’émergence de sous-traitants mieux intégrés et à l’augmentation de la part de l’électronique dans des secteurs en aval ;
l'offshoring : le Maroc est la 30ème meilleure destination mondiale en la matière et la 2ème meilleure destination en Afrique.
• Les deux visions stratégiques, 2010 et 2020 au niveau du secteur touristique ont permis de faire du Maroc, avec 15 millions de touristes en 2023, la deuxième destination touristique africaine après l'Egypte.
• Le Maroc, qui a engagé en 1999 le processus de libéralisation de son secteur des télécommunications, occupe, en 2023, la première position en Afrique en termes de connectivité numérique, notamment, grâce à un taux de pénétration de l'internet de 88%. Il a gagné 30 places, entre 2003 et 2022, au niveau de son positionnement international au titre de l’indice de développement du gouvernement électronique.
Favoriser l’investissement « L’investissement, oui l’investissement, toujours l’investissement », telle est la devise Royale en matière économique. Celle-ci a permis le maintien au-delà de 30% du PIB de l’effort d’investissement national, niveau similaire à celui en vigueur dans les pays émergents d’Asie, grâce à une forte participation du budget de l’Etat, des entreprises publiques et du Fonds Hassan II pour le développement économique et social et à la conduite de réformes multidimensionnelles, visant à lever les entraves structurelles, obstruant le parcours de l’investisseur, à instaurer la confiance et à créer un climat favorable à l’investissement.
Les réformes précitées ont contribué à l’amélioration du positionnement international du Maroc. Celui-ci occupe, en 2020, la 53ème position à l’échelle mondiale en matière de facilité des affaires. Il se trouve, en 2022, parmi les 20 pays les plus attractifs par le coût "Best Cost" à l'échelle mondiale et dans le Top 3 des pays africains avancés en matière de transformation structurelle de l’économie .
Le Maroc a lancé la mise en œuvre de la nouvelle Charte d’investissement, en 2022, ainsi que l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, créé en 2020. L'objectif recherché est d’orienter les investissements vers les priorités stratégiques du Royaume, de maximiser les impacts de l'investissement public, en particulier en termes de création d'emplois stables et de développement équitable des territoires, de promouvoir l'investissement privé et d'élever sa part à deux tiers des investissements totaux d'ici 2035.
Améliorer la compétitivité logistique Le Maroc a mis en place, en 2010, la stratégie de développement de la compétitivité logistique à l'horizon 2030, avec comme objectif de réduire le poids des coûts logistiques dans le PIB de 20% à 15%, niveau équivalent à celui enregistré par les pays émergents. Cette stratégie a permis la modernisation et l’optimisation des chaînes logistiques, l’installation de nombreux groupes internationaux et le développement des activités logistiques d’opérateurs marocains privés et publics.
Le Royaume figure, depuis 2017, dans le top 20 mondial des marchés logistiques agiles émergents, un classement établi en fonction du développement du secteur logistique de 50 pays sur la base de 4 critères : les atouts logistiques internes, les atouts logistiques externes, le climat des affaires et le degré de préparation numérique. Le Maroc arrive en tête du classement des pays africains. Par ailleurs, le Royaume a occupé, en 2021, la 20ème position parmi 159 pays au titre de la connectivité maritime.
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