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ALGÉRIE/MALI, LE TORCHON BRÛLE

  • 5 sept. 2024
  • 2 min de lecture

Le Mali, confronté depuis des années à une menace terroriste persistante, a entrepris une stratégie audacieuse pour sécuriser son territoire, particulièrement dans ses régions septentrionales. Après le départ des forces françaises, le gouvernement malien a diversifié ses partenariats militaires, une décision souveraine qui semble irriter son voisin du nord, l’Algérie. Cette nouvelle approche malienne révèle la détermination d’un pays résolu à prendre en main sa propre sécurité, quitte à bousculer les équilibres régionaux établis.


Une ingérence algérienne mal déguisée


La récente déclaration d’Amar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, critiquant l’utilisation « d’armées privées » au Mali, traduit une ingérence à peine voilée dans les affaires intérieures maliennes. Cette posture algérienne fait suite à des frappes de drones maliennes ayant causé des pertes civiles près de la frontière entre les deux pays. L’Algérie, en appelant à des sanctions de l’ONU, semble oublier que le Mali, État souverain, n’a pas de comptes à lui rendre sur sa stratégie de défense nationale.


Il est paradoxal de voir l’Algérie, qui a mené une lutte impitoyable contre le terrorisme sur son propre sol dans les années 90, remettre en question les méthodes choisies par le Mali pour combattre cette même menace. Le gouvernement malien, fort de son droit à l’autodéfense, n’a pas à recevoir de leçons d’un pays qui a lui-même refusé toute ingérence étrangère durant sa propre crise sécuritaire.


Un Mali déterminé face aux pressions régionales


Le Mali démontre une volonté farouche de reprendre le contrôle de son destin sécuritaire. En diversifiant ses partenariats militaires, incluant des acteurs comme la Russie, la Turquie ou les Émirats arabes unis, Bamako affirme son indépendance stratégique. Cette approche, bien que critiquée par certains voisins, illustre la détermination du Mali à explorer toutes les options pour vaincre le terrorisme sur son sol.


L’irritation d’Alger face à cette nouvelle donne géopolitique révèle peut-être plus ses propres inquiétudes quant à son influence régionale déclinante que de réelles préoccupations sécuritaires. Le Mali, en choisissant ses propres alliés, remet en question le statu quo régional longtemps dominé par l’Algérie et d’autres puissances traditionnelles.


Le droit inaliénable du Mali à assurer sa sécurité


Les critiques algériennes semblent occulter un fait fondamental : le Mali a le droit inaliénable de mener sa lutte contre le terrorisme comme il l’entend, tant que son action reste dans les limites de son territoire. Les frappes de drones, bien que tragiques dans leurs conséquences civiles, s’inscrivent dans cette logique de défense nationale.


L’Algérie, en renforçant sa présence militaire à ses frontières, démontre sa propre inquiétude face à l’instabilité régionale. Cependant, cette démarche ne lui donne pas le droit de dicter la conduite du Mali en matière de sécurité. Le gouvernement malien, responsable devant son peuple, est le seul juge de l’efficacité et de la pertinence de ses choix stratégiques.


Et on rappellera une nouvelle fois cette posture d'ingérence de l'Algérie dans les affaires internes du Mali s'ajoute à l'ingérence historique de ce même pays avec le Royaume du Maroc où elle héberge, finance et arme une milice armée ayant pour orientation de violer l'intégrité territoriale du Maroc.




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