La palestinisation des esprits a provoqué et continue de provoquer des ravages.
Le succès majeur de la cause palestinienne au Maroc et dans le monde, a naturellement conduit le #Polisario et l’#Algérie à intégrer très tôt cette symbolique dans leur propagande.
Prenons quelques exemples : le #Sahara a toujours été décrit comme un territoire « occupé », les militants du Polisario comparés à des combattants du « Fatah » et autres « brigades d’Al-Aqsa », le mur de sécurité marocain est assimilé à celui construit par Ariel Sharon en Israël, et les manifestations des #Sahraouis, qualifiées quand elle ne se font pas rare « d’intifada ».
Le symbole le plus frappant de cette influence est sans doute le drapeau. À première vue, il peut passer inaperçu, mais en y regardant de plus près, on remarque qu’il est presque identique à celui de la #Palestine, avec quelques modifications mineures : le rajout des symboles confectionnés par la militante anticolonialiste Émilie Busquant, à savoir l’étoile et croissant rouge du drapeau algérien. (Influence Ottomane)
Pourtant, les références de ce drapeau palestinien n’ont historiquement rien à voir avec la région du nord de l’Afrique :
𝐂𝐨𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐝𝐫𝐚𝐩𝐞𝐚𝐮 :
On retrouve la même construction que dans les drapeaux palestinien ou jordanien, à savoir trois bandes horizontales noire, blanche et verte et un triangle rouge sur le côté.
Ceux-ci symbolisent respectivement :
•Le triangle rouge pour la « maison hachémite » du prophète Mohamed ;
•La bande noire pour les Abbassides de Bagdad (750-1258) ;
•La bande blanche pour les Omeyyades de Damas (661-750) ;
•La bande verte pour les Fatimides du Caire (909-1171).
Au milieu de la bande blanche, on trouve le croissant et l’étoile rouge, traditionnels symboles #Ottoman.
Cette adoption de symboles et de terminologies palestiniennes par le Polisario n’est pas surprenante. Elle reflète une stratégie de communication visant à susciter l’empathie et le soutien international en s’alignant sur une cause largement reconnue et soutenue.
Ce « choix » du #Polisario ne les dérange pas outre mesure, même s’il va à l’encontre de l’histoire de la région, qui n’a jamais été sous l’influence des dynasties hachémites ou autres et encore moins de l’Empire ottoman.